Thérapie par l'hypnose ou hypnothérapie

L’hypnose, en tant que méthode thérapeutique a, historiquement commencé en Autriche, sous l’impulsion du médecin Anton Messmer. Mais elle a vraiment démarré, en France, à Nancy dans la deuxième moitié du 19° siècle, sous l'impulsion de deux médecins : un praticien, le docteur Ambroise-Auguste Liebault et un universitaire, le professeur Hypolite Bernheim . Après une période féconde, elle a disparu au début du 20° siècle, en partie en raison de la montée en puissance de la psychanalyse. C’est à Phoenix (Arizona, E-U) au milieu du 20°, qu’elle renaît avec un médecin original et génial, le docteur Milton Erikson, qui a par ailleurs fortement influencé l’école de Palo Alto, initiatrice des méthodes systémiques (le monde psy est petit). C’est pour cela que l’on parle maintenant, en thérapie, d'hypnose Eriksonnienne. C'est une méthode beaucoup plus douce que celle qu'employaient les premiers hypnotiseurs.

 

Comment est-ce que cela fonctionne ?

On utilise le fait que, sous hypnose, on est très suggestible et que l’on peut donc apprendre rapidement à agir sur ses pensées et à les modifier. On pourra ainsi mieux utiliser certaines ressources qu’on laissait de côté, et sortir de schémas de pensée qui nous parasitent. Il s’ensuivra la modification de comportements problématiques. On peut aussi utiliser l’hypnose pour des régressions en âge et retrouver des souvenirs. Mais, attention ! ils ont été modifiés par le temps et la plasticité de la mémoire. Il ne faut pas considérer que ce que l’on retrouve est absolument vrai. C’est une confusion sur ce sujet qui a donné lieu aux « faux souvenirs ».

 Ajoutons que les phénomènes hypnotiques sont aussi utilisés pour faire du spectacle. Il s’agit de la même hypnose, mais l’hypnotiseur de spectacle cherche à forcer le côté « magique » de sa prestation. Il a raison puisque les spectateurs sont venus pour ça. En thérapie, ce n’est pas le but.

 L’hypnose est sans danger, et presque toujours une expérience agréable.

Si le succès n’est jamais garanti, il arrive que l’on ait des résultats spectaculaires (une seule séance) par exemple dans certains problèmes sexuels ou des difficultés de sommeil. En outre, comme il s’agit d’une méthode d’apprentissage, on peut l’utiliser ensuite pour d’autres problèmes à résoudre, sans avoir nécessairement besoin d’un thérapeute. Il n’y a pas de risque car les suggestions que l’on suit sous hypnose correspondent à ce que l’on a envie de faire. Et c’est toujours une expérience intéressante, la plupart du temps agréable.

 

 

 

milton erickson

 

Milton Erickson

 

 

 

 

 

 

 

Pour ma part, j’utilise souvent l’hypnose en association avec des méthodes cognitivo-comportementales.

Actuellement, l'hypnose connait un très fort développement, notamment dans le traitement de la douleur et comme alternative à l'anesthésie. On trouvera un exemple qui m'est personnel sur le site psy-diversite

L'hypnose garde souvent, auprès des gens, un côté "magique". C'est pourquoi je n'ai pas pu résister à l'insertion de cette gravure de l'humoriste Daumier, datant de la fin du XIX ème siècle.

 

 Bibliographie:

 L’hypnose, P. Bellet, Paris Odile Jacob, 2002

Un thérapeute hors du commun : Milton Erickson, Jay Haley, Paris Desclées de Brouwer, 1995