Qu'est-ce que la psychothérapie ?

 

C'est un processus humain qui se joue entre plusieurs personnes: le praticien en psychothérapie et son (ou ses) clients (ou patients). Elle se fonde sur diverses méthodes - elles sont nombreuses - et surtout sur la relation entre le praticien et le client - ou patient - au service de ce dernier.

Elle se pratique le plus souvent de manière individuelle, mais il existe aussi des psychothérapies en groupe, rassemblant des personnes venues individuellement. On peut également consulter en couple, ou en famille.

Les psychothérapies individuelles de déroulent, en général, assis en face à face mais il existe aussi d'autres postures ou le client peut être allongé. Les échanges entre le praticien et le client se font surtout par la parole, mais il existe aussi des thérapies psychocorporelles, où peut intervenir le toucher. Mais il n'y a jamais de prescriptions de médicaments, qui ne peuvent être faites que par un médecin.

Sur quoi se base-t-elle ?

La discipline de référence de la psychothérapie est évidemment la psychologie, dans toutes ses sous-disciplines et non uniquement la psychopathologie. En particulier, la psychologie sociale est d’une grande ressource pour toutes les problématiques relationnelles (familiale, conjugale, professionnelle).

 

À qui s'adresse-t-elle?

À toute personne qui souhaite une aide psychologique, pour résoudre un problème, sortir d'une souffrance, améliorer la qualité de sa vie, ou progresser dans la connaissance de soi. Elle ne s’adresse pas seulement aux personnes atteintes de maladie mentale (ce qui est plus du ressort de la psychiatrie) ou qui ont une souffrance psychique pathologique. Il est des souffrances psychique très fortes comme celles liées à la perte d’un être cher, la fin brutale d’une relation amoureuse ou un licenciement injustifié, qui ne correspondent pas à une psychopathologie, c’est à dire un problème lié à la personne elle-même.

Pour en savoir plus

Le grand livre de la psychothérapie, Thierry Tournebise, Paris Eyrolles 2011

Psychothérapie 100 réponses, Serge Ginger, Paris, Dunod, 2006
Ce livre, écrit par le secrétaire général d’une fédération de praticiens, aujourd’hui décédé, aborde simplement les questions générales, ainsi que les particulières.

Choisir sa psychothérapie, livre collectif , Paris, Odile Jacob,2006
Cet ouvrage très complet, encadré par des psychiatres, est d’une orientation plutôt médicale, et s’adresse plus particulièrement aux professionnels.

Traité de psychothérapie comparée, ouvrage collectif, Genève, MDH, 2002.
Ce livre très documenté s’adresse plutôt aux professionnels mais peut aussi intéresser le grand public.

 

Qu'est-ce que la psychologie ?

 

Comment peut-on la définir ?

La psychologie (du grec psukhê, âme, et logos, parole, discours), est l'étude et le corpus des connaissances sur les faits psychiques, des comportements et des processus mentaux.

Cest la définition que donne wikipédia. Je la reprends volontiers ; l'article qui suit est de qualité et donne des pistes pour ceux qui veulent en savoir plus.

Les grandes sous disciplines de la psychologie sont :

La psychologie clinique, ou psychopathologie, qui étudie les dysfonctionnements psychiques et les maladies mentales. Elle est voisine de la psychiatrie.

La psychologie cognitive, qui étudie la manière dont l’être humain acquiert, organise et utilise la connaissance.

La psychologie expérimentale, étudiant les réactions de l’être humain à certaines situations, au moyen d’expériences.

La psychologie génétique, qui s’intéresse à l’évolution psychique de l’être humain depuis sa naissance (et même avant) jusqu’à l’âge adulte.

La psychologie sociale, discipline des rapports entre l’individu humain et les groupes sociaux auxquels il appartient.

     La Psychologie positive , développée dans une autre page.

Bien entendu, ces domaines se recoupent les uns les autres, et recoupent aussi d’autres disciplines comme la sociologie, la biologie, les neuro-sciences, la linguistique,… .

 

Comment je vois et comment j’utilise la psychologie ?

Pour moi, la psychologie, qui fait partie des sciences humaines, n’est pas seulement un champ d’étude – l’être humain - mais une manière d’aborder ce champ d’étude. Le regard de psychologue tel que je le conçois est fondamentalement centré sur l’individu, en ce qu’il a d’unique. Ainsi j’éviterai toujours de désigner une personne par certaines de ses caractéristiques. Seul le sexe de la personne me semble une caractéristique déterminante (sauf très rares exceptions). Ce n’est pas le cas de l’origine ethnique, la profession, l’adhésion à une religion, et même l’âge qui influence fortement la personne mais ne saurait la déterminer.

Par exemple, je parlerai, en tant que psychologue, d’un homme qui est jeune, exerce la profession d’ingénieur, est de nationalité française acquise par naturalisation, et non d’un jeune ingénieur français d’origine étrangère. En effet, aucune liste d’adjectifs qualificatifs ne permettra de définir complètement le sujet humain, qui est singulier. Le démographe et l’épidémiologue ne raisonnent pas de la même façon. Pour eux, l'important ce n'est pas l'individu, mais une population.

Si donc l’individu, sujet de la psychologie, est unique, comment peut-on l’étudier ? Comment peut-on créer une connaissance générale en psychologie, qui puisse être utile ? Le fait de considérer comme unique le sujet humain n’exclu pas de remarquer qu’il existe des propriété communes à tous les humains, d’autres communes à certains groupes humains. La psychologie, en particulier expérimentale, va montrer que les réactions humaines obéissent à certaines lois qui sont générales. Mais la personne humaine est trop complexe pour être réduite à un ensemble de règles, mêmes si celles-ci ont une valeur réelle.

L’attitude psychologique sera donc toujours de se centrer sur le sujet et d’utiliser les connaissances générales pour les appliquer à l’individu. C’est pourquoi le psychologue est toujours représenté comme se grattant le menton en disant « ça m’interroge quelque part, et mérite réflexion ». La psychologie est une science qui a des certitudes et accepte l’incertitude.

 

Je distingue la psychologie en tant que discipline d’étude, de ses applications pratiques que sont la psychothérapie individuelle, la psychothérapie de couple, groupe, famille, l’accompagnement psychologique ou coaching, activités faisant partie de ma pratique. Il y a d’autres applications de la psychologie, au markéting, à la politique, à la gestion des ressources humaines, que je n’aborderai pas ici, parce que je ne les connais pas et ne les pratique pas.

 

 

Thérapies à distance

Pourquoi pas?

La vie moderne pose des problèmes de déplacement et occupation

rendant difficile la possibilité d'un travail de psychothérapie.

Heureusement, elle offre aussi des solutions

 

 EVE souhaite franchement entreprendre un travail psychologique sur elle-même. Elle vit mal sa situation dans un pays non francophone. Elle s’exprime suffisamment bien en anglais pour son travail, mais ne veut pas suivre une thérapie dans une autre langue que le français. Que faire ? Il n’y a pas de psy francophone dans son environnement. Oui, mais il est possible d'entreprendre une thérapie à distance.     ADAM traverse des difficultés personnelles. Son entourage lui conseille de consulter un « psy ». Il n’est pas opposé à cette démarche, mais il est très mobile de par sa profession et ne connaît son lieu de travail et son emploi du temps que peu de temps à l’avance. Impossible donc de prendre un rendez-vous,… sauf en entreprenant une thérapie à distance.
       

 C’est en rencontrant de telles situations que j’ai envisagé de proposer des psychothérapie par un moyen audio-visuel à distance.

Attention! cela ne remplace pas la thérapie en face à face. Il y a des règles de fonctionnement différentes, et il faut éviter certains écueils.

Nous y avons réfléchi et voici le fruit de nos réflexions

Comment procéder ?

  • Tout d’abord, il faut être sûr que l’on ne peut pas se déplacer. Il ne faudrait pas utiliser internet simplement pour raison pratique.

  • Ensuite, il faut s’assurer que l’on dispose d’un bon matériel, d’une bonne liaison et d’une pratique suffisante de la conversation à distance, ainsi que des conditions matérielles confortables. Pour plus de détails, clic.

  • Il suffit alors de m’envoyer un message par mel (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.) pour avoir un premier rendez-vous court, destiné à synchroniser notre possibilité de travailler correctement. Ce rendez-vous n’est pas payant. A la fin, nous prenons ou non la décision de poursuivre.

  • Dans l’affirmative, nous convenons de rendez-vous. Je fournis une référence bancaire qui permet de régler le rendez-vous, à l’avance pour des raisons que chacun comprendra.

 

 

 Questions posées par la thérapie à distance... et réponses

Le cadre

Tous les « psy » vous le diront : tout travail psychologique a besoin d’un cadre.

Trois éléments interviennent traditionnellement dans ce cadre :

  •  Le temps (du rendez-vous)

  •  Le lieu (où se tient la rencontre)

  •  L’argent (le coût de la séance).

Or ces trois éléments subsistent dans le cas de la thérapie à distance, telle que je la définis :

  •  L’horaire de rendez-vous est fixé de la même façon

  •  Le lieu est bien défini et doit correspondre aux conditions du rendez-vous

 •  La séance est réglée à distance, ce qui assure l’implication du client.

 

La communication non verbale

Lors d’une entretien en face à face, l’échange ne se fait pas seulement par la parole, mais par le regard. C’est par lui que l’on perçoit certaines émotions, notamment sur les mimiques du visage. Les nombreuses études faites sur la communication non verbale ont montré son importance. On peut penser qu'elle sera absente si l'on n'est pas dans la même pièce.

Or ce n'est pas tout à fait exact car on peut retrouver des conditions très proches en disposant d’un bon matériel et en ayant l’habitude de s’en servir. Il faut pour cela que les deux partenaires se sentent à l'aise dans cette situation et passent un peu de temps à mettre au point leur communication.

Par contre, il ne sera pas possible d’avoir un contact tactile, ce qui peut arriver lorsqu’on est en présence. On ne peut pas tout avoir.

 L'intérêt du déplacement.

Se déplacer pour aller à son rendez-vous thérapeutique fait partie du processus thérapeutique. Oui si c'est possible et pas excessivement contraignant. C'est pourquoi, avant d'entreprendre une thérapie à distance, il faut se poser la question: pourrait-on faire autrement? Dans certains cas, la thérapie à distance sera carrément déconseillée.

Par exemple, Madame B me téléphone :

- Bonjour Monsieur, je téléphone pour prendre rendez-vous pour ma fille. Elle ne peut pas se déplacer, et voudrait une thérapie à distance. c'est pour ça que je vous joins. Est-ce que c'est possible?

- Oui, tout à fait. Votre fille ne peut pas se déplacer. Puis-je vous demander ce qui l'empêche de se déplacer?

- En fait elle est très déprimée et c'est un trop gros effort de se déplacer.

- Ah, oui. On pourrait effectivement faire une thérapie à distance, mais d'un autre côté, ce peut être bon pour elle de se déplacer. Où habitez-vous?

- Euh, à Lyon, rue ... dans le 7°.

- Ce n'est pas très loin et il y a justement un tram qui va de chez vous et vient chez moi. L'arrêt Dauphiné Lacassagne est tout près de chez moi.

- Oui, mais elle ne peut pas sortir seule.

- Ah! quelqu'un pourrait-il l'accompagner? Vous peut-être.

- Oui, je pourrais. Vous pensez que ce serait mieux. Je ne sais pas si elle voudra.
- Ecoutez, ce que je vous propose, c'est de venir une fois avec elle. Et puis si ça ne lui convient pas, alors nous pourrons envisager la suite à distance, ou alors alterner, une fois à distance, une fois sur place.

- Oui, c'est bien, je vais le lui dire. pouvons-nous prendre rendez-vous?  ...

 

 Thérapies comportementales et cognitives

Thérapies comportementales

Les théories comportementales sont apparues au début du XXème siècle, dans la foulée des découvertes faites sur le comportement animal. Leur principe est, au départ, celui de l’apprentissage par renforcement : lorsqu’un comportement (behavior en anglais) est encouragé par une « récompense » , il a tendance à s’améliorer et lorsqu’il est découragé, il a tendance à disparaître. C’est ce principe de base qui a fait dire aux détracteurs de ces méthodes qu’elles étaient du dressage. Leur fondateur, John Watson (ci-contre) récusait bien sûr cette définition. Elles sont  adaptées à la résolution de certains problèmes comme des phobies ou des difficultés sexuelles. Actuellement, les méthodes comportementales pures sont pratiquement abandonnées au profit des thérapies cognitivo-comportementales (TCC)

 

 

Les thérapies cognitivo-comportementales

ajoutent à la dimension comportementale, la dimension cognitive. Pour faire simple disons qu’on ne se contente pas de modifier un comportement de manière automatique, mais que l’on cherche à comprendre comment cela se passe. C’est beaucoup plus efficace, en même temps que plus satisfaisant pour l’esprit, car la personne en thérapie est alors complètement actrice de son évolution. Jean Cottraux (à droite) ancien professeur de médecine a Lyon est une référence en la matière. J'ai eu la chance de faire sa connaissance et de suivre avec profit son enseignement.

 Bibliographie :Les thérapies comportementales et cognitives, J.Cottraux, Paris, Masson.

 

 

 

Les thérapies NeuroCognitives et comportementales.

Les avances considérables des neurosciences ont amené certains chercheurs à travailler à la fois sur le mental et sur son support physique, le cerveau. C’est le cas de l’Institut de Médecine Comportementale(IME) que dirige mon ami le Dr Jacques Fradin, qui développe la GMM, ou gestion des modes mentaux. Il a publié, avec ses collaborateurs, un ouvrage qui donne une bonne idée de la fécondité de cette approche.

L’intelligence du Stress ; Jacques Fradin et collaborateurs, Paris, Eyrolles, 2008

Mon autre ami Hervé Magnin, collaborateur de Jacques Fradin, est l’auteur, entre autre, d’une petit ouvrage très pertinent et facile à lire, dont je conseille la lecture :
Surmonter ses peurs, Hervé Magnin, Saint Julien en Genevoix, Jouvence éditions, 2008

Watson

 

Jean Cottraux

Jacques Fradin