Thérapie stratégique brève

Le concept de thérapie brève a été développé, au départ, par le célèbre Mental Research Institute de Palo Alto (Californie) et est inséparablement lié à la notion de stratégie. Elle a pris son essor avec Milton Erickson, et ceux qui l’ont suivi. On y retrouve notamment les noms de Paul Watlawick, de Steve de Shazer, et autres membres de l'équipe, ainsi que de Giorgio Nardonne, qui exerce à Arezzo en Italie. Le mot « brève » ne signifie pas seulement que ce genre de thérapie est en général de courte durée, mais surtout qu’elle est dirigée vers la résolution d’un problème. C’est pour cela qu’on parle aussi de thérapie centrée sur  le résultat. L’important n’est pas de savoir pourquoi on souffre de tel problème mais comment on va s’en sortir. La thérapie stratégique repose donc sur le fait que l’on peut agir sur soi de manière à changer ce qui vous fait souffrir, ou vous pose problème. Paul Watzlawick employait une expression métaphorique : "lorsqu'on est au fond d'un trou, on a besoin d'une échelle, pas d'une pioche" .

Je me reconnais dans cette approche car, pour moi, une thérapie est toujours sous-tendue par une stratégie, c’est-à-dire une méthode générale pour arriver à un résultat. Ce résultat, c’est ce qu’a demandé la personne venue me consulter. Il n’est pas rare que la première demande formulée évolue et qu’on passe à une autre demande, cachée par la première. La stratégie est évolutive, mais elle conduit toujours à un but. Pour y parvenir, on peut utiliser diverses méthodes compatibles avec l'approche stratégique et diverses références théorique. C'est ce que je fais, notamment avec le modèle éco-systémique, doublement inspiré des modèles systémiques de l'école de Palo Alto, et des modèles écologiques.

 

Bibliographie: Stratégie de la Thérapie brève, Paul Watzlawick Giorgio Nardone, Paris Seuil 2000.

                      Photo Bruno Décoret

 

 

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